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Notre étude relative aux enjeux & perspectives autour du Procure to Pay s'appuie sur l'interview de Membres de Comités de Directions, de Responsables/Directeurs des Achats, de Responsables Comptable, Directeurs Administratifs et Financiers, de Responsables des Approvisionnements de 706 Entreprises Françaises de tous secteurs d’activités et de toutes tailles (100/+5000). Il s'agit d'un instantané des attentes quant à l'évolution du monde du Procure to Pay (P2P), des priorités, des modèles de livraison et des changements organisationnels auxquels nous pouvons nous attendre dans les années à venir.

Étonnamment, la France est nettement immature en ce qui concerne la mise en œuvre des technologies P2P. La plupart des entreprises déclarent qu'elles n'ont pas encore totalement contrôlé leurs dépenses à l'aide de bons de commande et la moitié d'entre elles affirment qu'elles contrôlent moins de 50 % de leurs dépenses. Toutefois, cette immaturité n'est pas due à un manque d'ambition. Tout le monde s'accorde à dire que le processus P2P sera automatisé à l'avenir, et plus de la moitié des entreprises Françaises ont déjà commencé à le faire.

La rationalisation du P2P est une priorité absolue, tout comme la nécessité de renforcer la collaboration entre les finances, les achats et les acheteurs avec les fournisseurs. Cette détermination à s'améliorer est partagée par les décideurs des achats et des finances. Ces chefs d'entreprise désignent l'amélioration des processus et la réduction des coûts comme leurs principales priorités en matière de P2P. Les principaux moteurs de ces objectifs sont de mieux contrôler les dépenses et les flux de trésorerie, de réduire les risques et les erreurs et de créer des gains d'efficacité en améliorant la productivité.

L'une des conclusions les plus surprenantes de cette étude est le manque d'outils d'analyse P2P utilisés. Malgré l'importance accordée au P2P, la plupart des entreprises ne disposent pas d'outils d'analyse.

Les organisations rassemblent les informations manuellement, à partir de nombreuses sources de données disparates. Compte tenu de la pléthore d'outils d'analyse du P2P disponibles aujourd'hui, ce vide pourrait être comblé dans les années à venir.

Le changement organisationnel semble être un facteur majeur dans la maturité du P2P. Alors que la fonction de comptabilité fournisseurs d'une entreprise était traditionnellement gérée par le service financier, dans près d'un tiers des organisations auxquelles nous avons parlé, cette équipe est rattachée au service des achats.

par les achats. C'est significatif et cela reflète l'importance de développer une vision de bout en bout du P2P. Cependant, ce qui apparaît aujourd'hui comme une bonne pratique est loin d'être universel. Seul un tiers des organisations pensent que leurs fonctions d'achat et de finance sont étroitement alignées, bien que la plupart conviennent qu'une meilleure collaboration entre les finances et les achats est une bonne chose. Au cours des deux prochaines années, 39% des entreprises pensent que les deux départements parviendront à un alignement plus étroit. La technologie jouera un rôle important dans cette transition et 76% des entreprises pensent qu'une collaboration plus étroite peut être obtenue en exploitant la technologie P2P de bout en bout.

...il semble que les finances aient davantage besoin des achats que les achats aient besoin des finances...

Cependant, il semble que les finances aient davantage besoin des achats que les achats aient besoin des finances. Les départements financiers sont deux fois plus susceptibles (32%) de vouloir collaborer davantage avec les achats que l'inverse. Cela pourrait s'expliquer par le fait que les objectifs des achats sont presque toujours liés à des économies commerciales et à la gestion des risques de la chaîne d'approvisionnement, tandis que les finances sont davantage axées sur les processus et les contrôles - pour lesquels elles comptent sur la coopération des achats.

Le paysage technologique est fascinant et l'on observe des tendances géographiques distinctes. La croissance de l'adoption de la facturation électronique reste statique, malgré un engouement récent. En général, moins d'un tiers des organisations ont automatisé la facturation électronique. Il n'y a que dans les pays nordiques et en Italie que la facturation électronique automatisée dépasse les factures papier et, fait intéressant, la facturation électronique est l'une des technologies les plus fortes (juste après la gestion des documents) si l'on considère les entreprises qui ont déjà mis en œuvre ces technologies ou qui ont l'intention de le faire.

L'étude que nous avons mené montre que les entreprises françaises ont une vision très claire de la manière dont elles souhaitent travailler avec les fournisseurs de solutions. Le sentiment d'externalisation du P2P est remarquablement fort, tout comme celui de travailler avec un seul fournisseur sur l'ensemble du spectre P2P, plutôt que de choisir des solutions ponctuelles.

Le marché des fournisseurs de solutions P2P va devenir moins fragmenté. La possibilité de travailler avec un partenaire unique fournira des solutions et des services P2P de bout en bout dans le cadre de plusieurs modèles de livraison et sera cruciale pour la réussite de la transformation en une organisation d'excellence P2P.